Le Blog de la guerre d'algérie, texte inédit, photos rare, des vidéos et interactions
En 1960, à la périphérie d'Alger, les bidonvilles sont nombreux. Les militaires des SAS (Sections administratives spécialisées) y sont solidement implantés. Ils y exercent un contrôle étroit et y effectuent un certain travail social depuis l’éviction du FLN pendant la bataille d’Alger.
Une population misérable s’y entasse, en grande partie venue des campagnes désertées à cause de la guerre et de la politique de déplacement destinée à priver I'ALN du soutien des villageois. La principale conséquence de cette politique est la destruction du tissu social traditionnel. Jeune sociologue en Algérie, en 1960, Pierre Bourdieu explique : « Le peuple algérien connaît aujourd'hui une véritable diaspora. Les déplacements de population, contraints ou volontaires, ont pris des proportions gigantesques. Selon les estimations, le nombre des personnes déplacées se situe entre un million et un million cinq cent mille. Ce dernier chiffre étant le plus proche de la réalité. On peut admettre qu’un Algérien sur quatre vit en dehors de sa résidence coutumière. »