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Le Blog de la guerre d'algérie, texte inédit, photos rare, des vidéos et interactions

CHIHANI Bachir, dit Si Messaoud (1929-1955)

Après son jugement, sa condamnation et son exécution le 23 octobre 1955 (pour la tenue de rapports de nature homosexuel, juger non conforme a la morale islamique) pour certains ou un simple assassinat (dans le cadre d'une course au leadership engager après la capture de mostefa Ben Boulaïd) à la suite d’une machination de deux de ses adjoints -Abbas Laghrour et Adjoul-Adjoul- pour d'autres, les groupes de combattants des Aurès s’émiettent au moment où Ben Boulaid est en prison.

Il sera jugé en présence d'un grand nombre de moudjahidines (100, selon un témoignage de Saleh Saïbi, citer par Tablite Amor dans son livre "Les fidèles t'évoque Abbes") ou sera lu le PV et condamner à mort en application d'une Fetwa prononcer au préalable par un Moufti a la demande de Abbes Laghrour.

Dans son ouvrage «Les tamiseurs de sable», Mohamed Larbi Madaci a recueilli le témoignage de l’exécution de Chihani et l’évoque en ces termes: «Nous sommes au soir du 23 octobre 1955. Je file vers Alinas, continue Bicha (Djoudi), secteur commandé par Sahraoui Batouche, un parent de Adjoul. Il est à la tête d’une section de 35 Djounoud. Je le mets au courant (de l’arrestation de Chihani). Il se met à pleurer. Je lui dis: «Ce n’est pas le moment! Je m’en vais tuer Adjoul. On ne doit pas les laisser faire. Si Messaoud n’est pas de l’Aurès. Il n’appartient à aucune tribu: aucun homme ne se jettera pour lui. N’oublie pas, Bayouche! Il a été placé sous notre garde par Si Mostefa. C’est un invité chez nous: nous lui devons hospitalité et protection!» Bayouche a peur. Il me dit: «Tu veux ma mort, Bousenna, dis-le, que tu veux ma mort! Qui suis-je pour m’opposer à Si Adjoul?Hein, dis-moi!». L’aube du 23 octobre éclaire faiblement les roches et les pitons de Alinas, à l’instar d’une photographie jaunie par le temps. Adjoul, son prisonnier garrotté et son escorte sont accueillis par Bayouche qui évite constamment de regarder dans la direction du prisonnier. Tous marchent d’un pas vif, quand soudain, coup de théâtre: Bicha, de toute la hauteur de son indignation, se dresse au milieu du chemin, jambes écartées, canon du fusil pointé droit devant: Halte! crie-t-il d’une voix écorchée, lugubre. «Pourquoi avez-vous attaché Si Messaoud?» Il ne s’adresse à personne en particulier. Chihani, de loin, très pâle, lui fait des signes de tête désespérés pour qu’il s'éloigne. Bayouche intervient: Bousenna, pour l’amour de Dieu, ne tire pas! Si Messaoud doit mourir. Laisse-les le tuer.» Bicha crie: «Non! Je vais tirer». Bayouche insiste d’une voix plaintive: «Alors, tu seras la cause d’une tuerie générale et je ne te pardonnerai jamais. C’est ce (que tu veux?» Bicha remarque un mouvement du côté de Adjoul. Il se tourne vers lui, hurle: «Arrête!» Adjoul fait mine d’épauler sa carabine américaine. Bayouche le retient. «Si Adjoul! ‘ala wadj rabbi». Adjoul recule légèrement, Bayouche, utilisant son propre corps comme rempart s'interpose entre Adjoul et Bicha, éloigne peu à peu ce dernier à reculons, le long du chemin, puis l’abandonne à une vingtaine de mètres. Maintenant, il fait tout à fait jour. Ils se sont dispersés, en silence, chacun dans un coin. Bicha désespéré, la bouche sèche, creuse rapidement une tranchée au sommet de la crête, construit un muret protecteur avec des pierres et s’allonge de tout son long, balle au canon. Il attend, avec toutes ses fibres, il attend. Vers huit heures, un combattant lui apporte café et cigarette. Le soleil sans force ne le réchauffe même pas. Le temps passe lentement. A 9 h 30, Chihani est exécuté et enterré tel quel dans ses habits. Sa musette (qui contenait le registre, le sceau, une arme de poing, la machine à écrire portative, la correspondance et des documents relatifs aux contacts établis avec le reste de l’Algérie et de l'étranger, toute la documentation de la région) en bâche a disparu». L’auteur ajoute qu’en 1987, il a posé, pour la millionième fois, la question à Adjoul pour savoir qui a ordonné la mise à mort de Chihani et pourquoi, et pour la millionième fois, il reçoit la même réponse évasive: «Le tribunal a jugé puis condamné». Quand il lui demande qui siégeait à ce tribunal, son interlocuteur ne se rappelle plus et renvoie tout à Abbas Laghrour.

De son commandement à la tête des Aurès, Hlaili Mohammed Sghir retiendra une bonne structuration de l'administration avec notamment (l'annexassions des Nememchas), une bonne organisation de l'Idara et une progression quantitative et qualitative des opérations militaires mener contre l'armée française, ainsi qu'une effervescence sans pareil de la lutte armée comparer aux autres zones (future wilayas) et ce malgré les dissensions.

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C
Chihani laghrour adjoul le trio le plus redoutable des aurès
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E
Laissez moi dire que chihani abbes et adjoul ont ete ceux par qui la lutte armee a pris.Ils ont defendu cette option et ils l ont fait reussir.La suite de cette lutte nous la connaissons
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D
Salem a tous j'ai des archive et document sur le chaid CHIHANI BACHIR 
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D
vous parler tous moi ma mére ma raconter elle avais une relation d'aide a la lutte contre la colonisation et je peut vous dire que la seul photo connu est la photo que ma mère a bien voulu donner a l'etat algérien cette photo est en ma possession ainsi que des photo inedite de chianti bâcher mon oncle voila moi je c vous non <br />  
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K
C mon oncle maternel et c moi la plus grande niece c le frere a ma mere Homme heroique grand guerrier. Intelligent patriççotique courageux dévoué a son pays tres pieus eleve de si abdelhamid Benbadis si vous le savez pas c le frère a sa grand-mere parternel Jeddi ramdane homme chahid toutes les qualités requises il est inchallah au Paradis avec tous les chouahadas et laisser les poules jaser Allah est omnicient et sait tout Allah yathem tous les chouhadas.
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