Le Blog de la guerre d'algérie, texte inédit, photos rare, des vidéos et interactions
Boudiaf rentre en Algérie en mars 1954 à l'heure de la grande crise qui secoue le MTLD (Centralistes et Messalistes) et crée avec d'autres militants principalement des ex-OS le (CRUA) le Comité révolutionnaire d'unité et d'action, qui refuse de prendre partie au protagonistes et qui vise à la réunification du parti et à l'enclenchement de la révolution armée, une mission qui se soldera par un échec politique dans sa mission réconciliatrice, mais qui va déterminer définitivement le noyaux dure du MTLD a dépassé les querelles intestines et le passage direct à la lutte armée.
Mandaté par (le groupe des 22) Boudiaf devient coordonnateur général du (FLN) le Front de Libération National, le nouvel organisme avec pour objectif l'indépendance de l'Algérie par la lutte armée.
Dès le 1er novembre 1954, Boudiaf sera chargé de la coordination avec l'extérieur (La délégation extérierer du FLN au Caire).
À l'issue du Congrès de La Soummam, en août 1956 il devient membre du CNRA (Conseil national de la révolution algérienne). Le 22 octobre 1956, il est arrêté, avec d'autres chefs du FLN (Ben Bella, Mohamed Khider, Houcine Aït Ahmed et Moustefa Lachraf), par l'armée française suite au détournement de l'avion civil marocain qui le menait vers la Tunisie. Il dirige alors depuis sa prison la fédération de France du FLN et est nommé en 1958 ministre d'État du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), à sa création, puis vice-Président en 19611. Il est libéré le 18 mars 1962 suite aux accords d'Evian.
À l'indépendance (juillet 1962), Boudiaf entre en désaccord avec Ben Bella, soutenu par l'EMG, le chef d'État Major Général de l'(ANP) l'Armée National et Populaire (Le Colonel Houari Boumedienne) qui crée un bureau politique du FLN pour remplacer le GPRA.
Le 20 septembre 1962, alors que le bureau politique constitue la première assemblée nationale algérienne, Mohamed Boudiaf fonde en opposition son propre parti politique le (PRS) le Parti de la révolution socialiste.
En mai 1963, il sera parmi les membres fondateurs de "l'UDRS" Union pour la défense de la révolution socialiste, aux côtés de Krim Belkacem, Mohand Oulhadj et Aït Ahmed, une coalition qui vise a renversé Ben Bella en programmant une action discrète et rapide à la capital (Alger), à l'échec du projet UDRS, Boudiaf remonte au créneau avec le (CNDR) Comité National de Défense de la Révolution en compagnie de Mohamed Ben Ahmed (le commandant si Moussa), Hocine Aït Ahmed, Moussa Hassani et Le colonel Mohamed Chaabani, un comité qui au plus de l'action militaire envisage un programme politique pour mettre fin à la crise politique.
Le 23 juin 1963, il est arrêté, puis contraint à l'exil dans le sud algérien où il est détenu plusieurs mois avant d'être libéré. Condamné à mort en 1964 par le régime Ben Bella, il quitte l'Algérie et rejoint la France, puis le Maroc où il oeuvre au sein de son parti et anime à partir de 1972 entre la France et le Maroc plusieurs conférences où il expose son projet politique pour l'Algérie et anime la revue El Jarida1. Son livre Où va l'Algérie, qui livre un témoignage lucide sur l'après-indépendance et la prise du pouvoir par les militaires, résume ses propositions politiques. En 1979, après la mort de Houari Boumedienne, il dissout le PRS et va se consacrer à ses activités professionnelles en dirigeant à Kénitra au Maroc une briquèterie.
Le 16 janvier 1992, après la démission du président Chadli Bendjedid, Mohamed Boudiaf est rappelé en Algérie pour présider le (HCE) le Haut Comité d'État, en charge provisoire des pouvoirs de chef de l'État.
Souhaitant une Algérie démocratique tournée vers la modernité, il disait vouloir mettre fin à la corruption qui gangrenait l'État. Mais Mohamed Boudiaf sera assassiné en directe (retransmission TV) six mois plus tard, le 29 juin 1992, lors d'une conférence des cadres qu'il tenait à Annaba. Un sous-lieutenant du groupe d'intervention spéciale (GIS), Lambarek Boumaarafi, jeta une grenade pour faire diversion et tira à bout portant sur le président le tuant sur le coup. La motivation de son assassinat est sujet de controverse, entre la piste d'une action isolée commise par un militaire ayant des sympathies islamistes avancée par la commission d'enquête instituée par le gouvernement algérien et celle d'un complot plus vaste impliquant des généraux de l'armée, soutenu principalement par son fils Nacer Boudiaf, qui multiplie la publication de livre, articles de presse et conférences pour écarter la thèse de l'«action isolée» d'un officier de l'armée ayant agi pour des motifs strictement religieux.
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