Le Blog de la guerre d'algérie, texte inédit, photos rare, des vidéos et interactions
Les Algériens vivent en moyenne 7 ans de moins que les habitants de la métropole selon les statistiques. Mais l’écart est en réalité plus grand s’agissant des musulmans, puisque la catégorie «Algériens» mêle en 1958 pieds-noirs et les musulmans.
Un autre chiffre plus révélateur, en Algérie-Française, entre 1946 et 1954, la mortalité infantile chute de 50% chez les Algériens d'origine européenne et seulement de 10% chez les musulmans selon Daniel Lefeuvre (Professeur d'histoire à Paris VIII).
La misère régnante dans les milieux autochtone est relater dans une allocution de Mgr. Pinier Paul évêque de Constantine (1954-1970) qui déplore «la faim en Algérie [...], c’est évoquer une réalité poignante. [...] Drame collectif d'une population, non de quelques familles malchanceuses, mais de millions de personnes que ne nourrit pas la terre qui les porte. Drame qui n’est pas momentané, comme serait une famine saisonnière, mais installé en permanence au cœur de notre économie et de notre géographie et qui ravage des générations entières de familles mal nourries, sous-alimentées, en état de grave carence vitale.»
Ce sont 6 millions de personnes soit les 2/3 de la population totale de la colonie qui ne disposeraient pas du minimum vital. Dira René Bertrand.
Septembre 1960, un berger fait face au nouvel habitat de la banlieue d'Oran, construit dans le cadre du plan de Constantine
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1. Pour plus d'information, Deux peuples, une terre, Daniel Lefeuvre, Science & Vie (Guerre & Histoire) Réédition, Hors-série.2. Chère Algérie : La France et sa colonie (1930-1962), Daniel Lefeuvre.