Le Blog de la guerre d'algérie, texte inédit, photos rare, des vidéos et interactions
Il suit la position de Mostefa Ben Boulaïd et assiste au congrès des centralistes le 15 août 1954 à Alger où il prône la lutte armée. Il rejoint le «groupe des 22» et participe à l’insurrection du 1er novembre 1954 comme membre de l’Idara et adjoint de M. Ben Boulaïd (zone 1 de l’A.L.N., région Aurès-Sud) aux côtés de Chihani Bachir et Laghrour Abbès.
A la capture de M. Ben Boulaïd, il sera adjoint de Chihani Bachir et superviseur général de la région Est des Aurès et mènera de rudes batailles entre autres la bataille de «Okbet Taâichet».
Son nom sera étroitement lié à l'entreprise de grandes décisions, notamment la création du journal de propagande (Algérie Libre), l'annexassions des Nemamchas et l'incitation du Nord Constantinois a bougé.
Il prend part aux avant-postes de la fameuse bataille du « Djorf ».
Il opère activement à l'arrestation et au jugement de Chihani Bachir -son supérieur hiérarchique- pour une affaire de moeurs portant atteinte à la pudeur et à la morale islamique et révolutionnaire (pédérastie) où il sera condamné à mort et exécuté, après quoi Adjoul sera pratiquement le premier responsable des Aurès et ce jusqu'à l'évasion de Ben Boulaïd et son retour à la tête de la Zone I (future wilaya I), après quoi il assurera par intérim le commandement de l'état-major des Aurès pendant les déplacements de ce dernier.
A la disparition tragique de Ben Boulaïd, une véritable guerre de succession prend naissance, la course au pouvoir fera que certains n'hésiteront pas à lui imputer la mort du père de la révolution dans les Aurès, déchiqueté en mars 1956 par l'explosion d'un poste-radio piégé, chose qui s'avérera par la suite un coup monté par le 2ème bureau des services spéciaux français, selon un témoignage de M. Houcine Maalam, alors membre de la commission d'enquête du C.C.E. dépêché dans la région, qui sera présidé par Amirouche.
Une commission qui ne fera l'unanimité ni par ses compétences, ni par ses procédés.
Blesser au bras, Adjoul se rend le 05 novembre 1956 aux forces françaises suite à une tentative d'assassinat orchestré par Amirouche selon certains témoignages, ou une tentative d'arrestation musclé qui finit en bain de sang selon d'autres.
La reddition d'Adjoul pour échapper à une exécution certaine ne marquera pas sa rupture définitive avec la lutte armée dans les Aurès, il aurait eu deux tentative "avorté" de regagner les rangs de l'ALN mais qui parviens tout-de-même a acheminé une grande somme d'argent au maquis alors sous le commandement de Hadj Lakhdar
A l'indépendance incarcéré "préventivement" puis libéré près d'un an après, où il vivra dans son village natal jusqu'à son décès en 1992.
Ses compagnons gardent de lui l'image d'un homme non seulement courageux, rigoureux, stricte et dur mais, aussi loyale et pieux, le Moudjahid Alibi Mohamed dira plu-tard "Adjoul n'a jamais jugé un homme sans témoings crédibles et surtout jamais exécuté un homme sans preuves irréfutable".