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France-Algérie : soirée événement sur Mediapart
Mediapart a célébré à sa façon le 50è anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. La soirée était construite autour de trois débats. Le tout ponctué par de la musique live d'Amazigh Kateb et des sketches de Souad Belhaddad.
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Il allait se produire en Algerie un certain nombre d'événements d'importance majeur avant qu'une bataille sans merci opposat dans la capitale les réseaux de Yacef Saadi, dirigés par le mystérieux C.C.E., aux parachutistes de la 10em D.P.
L'hypotaise selon laquelle l'Ėgypte était le nerf moteur de la révolution algérienne aller s'affirmer.La capture du yacht -qu'on croit- égyptien l'Athos au large d'Oran confirmera -à l'époque- Guy Mollet dans son projet d'écraser Nasser et de tarir ainsi les ressources logistiques de la révolution algérienne. Le contexte international, avec l'affaire du canal de Suez, servait merveilleusement ses projets.
Le 16 octobre a l'aube, les services d'écoute de la base aéronavale de Mersa el-Kébir localisaient un appel radio provenant d'un batiment non signalé. Ce bref message apportait un renseignement de première importance: l'Athos, tel était le nom du batiment, il était chargé d'armes a destination de Nador au Maroc.
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La torture permettait de terroriser la population et de lui rappeler la toute-puissance de la France
RAPHAELLE BRANCHE
Comment des militaires francais ont-ils pu pratiquer la torture ? Pourquoi de teis massacres dans la rėgion de Palestro ? En axant ses travaux sur les sources de la violence, l'historienne, specialiste de la guerre dAlgėrie, en donne un nouvel ėclairage.La torture permettait de terroriser la population et de lui rappeler la toute-puissance de la France
— Pourąuoi est-ce la guerre d'Algėrie, et non celle d'Indochine par exemple, qui aujourd'hui encore demeure asso-ciėe a la torturepratiąuėepar les mili¬taires francais?
—La guerre d'Indochine a ėtė menėe
dans un territoire lointain, oū la prėsence d'Europėens ėtait relative-ment faible comparėe a la colonie de peuplement ąu'ėtait l'Algėrie. Eile a surtout ėtė menėe par une armėe composėe exclusivement de profes-sionnels et de supplėtifs indigėnes. Si le PCF - alors premier parti de France mais trės vite dans l'opposition- se montra trės hostile aux dėparts de troupes en Indochine, c'ėtait la guerre elle-mėme qui ėtait contestėe, pas les mėthodes pour la faire. En Algėrie, la situation est oppo-sėe terme a terme: c'est une guerre menėe par le contingent, sur un ter¬ritoire proche avec une forte minoritė europėenne; une guerre qui ne rencontre pas d'opposition importante sur le fond mais seulement sur la forme, au moins jusqu'a ce que l'indėpendance soit admise a l'hori-zon. Or, c'est prėcisėment la pratique de la torture qui a, dės le dėbut, focalisė les critiques.
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Ce dimanche soir, le Milk Bar, qui ouvrait sa terrasse, était bondé. La clientèle était très jeune. Au retour de la plage, c'était au Milk Bar que l'on mangeait les meilleures glaces d'Alger, et comme c'était dimanche, beaucoup de parents y avaient amené leurs enfants. Zohra Drif était seule, assise à une table au centre de la salle. Elle, réfléchissait. Les gosses, comme ce blondinet qui suçait avec application la paille de son jus, ou cette petite fille qui se faisait des grimaces toute seule dans la glace... Et cette bombe, dans le sac de plage, sous la table... Zohra imagina les enfants-déchiquetés. La voix de Yacef lui revint : «Ce que j'ai vu rue de Thèbes...» Eux n'avaient pas hésité. Et puis les ratissages et tout ce que l'on savait des tortures, des villages anéantis...
Zohra avait payé sa glace au garçon. II fallait qu'elle se lève. Sans un geste pour le sac qui resterait sous la table. «Et puis c'est la guerre, pensa-t-elle. S'ils me prennent, ils n'auront pas de pitié.» Elle sortit d'un pas ferme après avoir regardé l'heure à la pendule du Milk Bar. 18 h 20. Dans 10 minutes...
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