• 20 Aôut 1955, Le Constantinois engage sa guerre d'algerie 1/2

    obsèque des européens  victimes du 20 aout 1955Dès le 1er novembre l'action du F.L.N. dans la région 2 (Constantinois) a été presque nulle faute de moyens: ni hommes ni armes. En janvier 1955, la situation né s'est guère améliorée. Didouche a pourtant tenté de structurer sa région qu'il a divisée en cinq zones confiées à ses adjoints.

    A son homme de confiance, Zighout Youcef, qui le seconde directement, il a donné: Condé-Smendou, Constantine, El-Arrouch, Philippeville, Guelma.

    A Ben Tobbal Lakhdar : Mila, El-Milia, Collo, jusqu'à Souk-el-Tenine.

    Baji Mokhtar quand à lui est responsable de Souk-Ahras.

    Enfin Ben Aouda a reçu la plaine de Bône jusqu'à Guelma.

    Dès janvier, Didouche et Zighout se heurtent aux troupes efficaces du colonel Ducournau qui a quitté l'Aurès pour éviter que le Constantinois ne soit tenté de suivre l'exemple du massif pourri. Ses paras quadrillent le pays. Il sait en outre se servir de la gendarmerie.

    Les deux chefs F.L.N. ont décidé de se déplacer du nord d'El-Arrouch à Guelma. Mais il faut un refuge à Condé-Smendou. Le quadrillage est si serré qu'on ne peut se déplacer que la nuit. Zighout envoie deux hommes préparer le refuge de Condé-Smendou. Les deux djounouds  arrivent à 3 heures du matin mais ils sont vus par de nombreux indicateurs mis en place. Sept gendarmes sont là à 6 h 30. Dans l'intervalle, les 17 hommes de Didouche et de Zighout sont arrivés. Le combat s'engage, mais le terrain est plat. Il n'y a ni forêt ni broussailles. Les gendarmes ont donné l'alerte par radio et Ducournau basé à El-Arrouch envoie 400 hommes. Le véritable combat commence à 8 heures. Les hommes de l'A.L.N. tombent les uns après les autres. Les paras de Ducournau sont parfaitement entraînés et constituent une des rares unités efficaces de l'armée d'Algérie en ce début de 1955.
    Sur les dix-neuf hommes du groupe, douze sont tués, deux prisonniers.

    Didouche est mort le premier à 13 heures, touché d'une rafale de mitraillette.

    Zighout et les quatre rescapés se dissimulent le mieux possible. Après la mort de Didouche, aucun coup de feu n'est tiré. Vers 16 heures, les cinq survivants parviennent à décrocher. Les corps sont ramassés par les paras. Ils savent par les deux prisonniers que Didouche était le chef du groupe, mais ils ne l'identifient pas car les hommes ne le connaissaient que sous le nom de Si Abdelkader.

    Seul Zighout savait sa véritable identité. Didouche est enterré par les ouvriers communaux dans le petit cimetière de Condé-Smendou. les hommes de la région 2 ont subi une perte immense.

    Zighout, qui prend la succession de Didouche, mesure à quel point la situation est difficile. Didouche s'occupait lui-même de la liaison avec Alger. Extrêmement secret, il n'a laissé à personne, pas même à son adjoint, les contacts et le mot de passe nécessaires pour renouer les liaisons. En outre, le jeune chef ne donnait ses directives que pour 15 à 20 jours maximum. Que faire ?

    Zighout prend Ben Tobbal comme adjoint. Chacun gardant en outre la direction de sa zone.

    Les deux chefs, coupés d'Alger par la mort de Didouche, coupés de la région de l'Aurès par la mort de Baji Mokhtar qui était le seul à avoir quelques contacts avec Ben Boulaïd, décident de garder leurs soucis et leur désarroi pour eux. Ils n'ont que quelques dizaines d'hommes. Il faut recruter et organiser la population. Il faut surtout leur donner confiance. Il faut cacher aux hommes qu'ils sont isolés, coupés de l'Algérie. Sans ordres. De janvier au 1er novembre 1955, Zighout et Ben Tobbal vont faire croire à leurs hommes qu'ils reçoivent des directives de «l'état-major de la révolution».

    Dès le début, les deux chefs ont envoyé des liaisons à Alger, mais le contact avec le seul homme qu'ils connaissaient : Rabah Bitat, s'est révélé impossible. En mars, Bitat est arrêté, le dernier espoir s'écroule. II apparaît à Zighout et Ben Tobbal qu'ils doivent se considérer comme tout à fait indépendants et ayant la responsabilité nationale de la révolution. Les deux hommes agiront ainsi jusqu'au 1er novembre 1955 où ils réussiront à rétablir la liaison avec Alger.

    Contrairement à ce qui se passe dans l'Aurès, et ne va pas tarder à Alger, l'accord complet règne entre les chefs de zone du Constantinois. Cela tient à la personnalité exceptionnelle des deux hommes qui les commande.

    Zighout et Ben Tobbal, sont les deux hommes qui poussés par le désespoir vont mettre sur pied et déclencher l'opération du 20 août 1955.

    Depuis l'engagement au cours duquel Didouche Mourad a trouvé la mort, Ducournau sait qu'il y a quelques maquisards armés dans le Constantinois. Mais jusqu'en mai, ils ne se montrent pas. Ils se terrent, se cachent. Existent-ils encore ? Jusque-là les projecteurs ont été braqués sur l'Aurès, cela a laissé à Zighout le temps de s'organiser tranquillement. Avec Ben Tobbal, il a décidé de n'entreprendre aucune action armée tant que l'organisation ne serait pas au point.

    Ils savent que, sur le plan militaire, leur région n'a aucune valeur. Aucun poids. Mais sur le plan organique, après la Kabylie, c'est la région la plus engagée car le M.T.L.D. est très fort et la population très politisée. Après la région de Krim, le Constantinois est un bastion nationaliste.

    Il faut l'organiser, le convaincre, recruter des maquisards. Ce travail souterrain d'organisation dure jusqu'au 1er mai 1955. Aucun accrochage. Seuls quelques attentats contre des «collaborateurs» trop pro-Français ou des propagandistes actifs. En mars, Les deux chefs décident de célébrer les 1er et 8 mai -anniversaires des massacres de Sétif en 1945- à leur façon : déclencher des actions plus dures que ce qui s'est produit jusque-là. Et ainsi atteindre un double but : prouver que la révolution n'est pas morte dans l'œuf au lendemain du 1er novembre et secouer l'opinion publique complètement indifférente, écœurée qu'elle a été par les dissensions du M.T.L.D. entre messalistes et centralistes. Ce F.L.N. ne lui dit rien qui vaille. Et il est si faible que cela ne vaut pas la peine d'en parler.
    Le 8 mai, l'action se fera uniquement en ville. Les chefs de la région 2 savent que c'est dans le bled que leur organisation est la plus solide. Ils ne vont donc pas décider d'embuscades ou d'attaques de postes à la campagne pour se faire décimer par une répression impitoyable.

    En revanche, en ville, ils n'ont rien à perdre puisque le recrutement est nul. Constantine ne bouge pas. Si la population s'aperçoit que la capitale de l'Est algérien devient à son tour le théâtre d'attentats, c'est qu'il se produit réellement quelque chose de sérieux.

    S'appuyant sur trois ou quatre hommes sûrs à Constantine, un commando venant du bled pose, le 8 mai 1955, une bombe explose au Casino. Il y a de nombreux blessés car le cinéma est mitoyen du casino. Simultanément des gendarmes, des caïds, des fonctionnaires sont attaqués.

    Le 10 mai, Ben Tobbal réussit à isoler sa ville natale, Mila, pendant plusieurs heures. Ce sera le seul chef de l'A.L.N. à s'emparer, comme les Viets en Indochine, d'un grand centre urbain. Les paras de Ducournau sont immédiatement lancés à la contre-attaque. Le but est atteint : les forces de l'ordre savent maintenant qu'il y a une organisation terroriste en ville et La répression qui s'abat sur les centres urbains sert le but que s'est fixé le chef constantinois: des gens jusque-là indifférents au nationalisme passent au F.L.N.

    Ben Tobbal, qui, pour faire bon poids, a lancé quelques moussbilin sur le P.C. même du colonel Ducournau à El-Arrouch, voit son plan réussir: il ne faut pas que l'armée ait l'initiative. Il faut qu'elle coure après l'A.L.N., il faut l'énerver, l'obliger à faire des gaffes, des erreurs qui poussent la population dans les bras du F.L.N. Devant cette série de méfaits, Soustelle a donnés les ordres tant à la conférence de Biskra que par télégrammes spéciaux : la responsabilité de la population est engagée. « Réprimer brutalement toute apparition nouvelle de la rébellion », dit un télégramme secret. La répression est en effet brutale. L'arrestation de vieux militants respectés par la population et parfaitement inoffensifs amène au F.L.N. tous les éléments jeunes des régions touchées. Dès ce jour, une forte organisation se monte à Constantine. Les gens demandent le contact.
    Mais Zighout et Ben Tobbal, qui voient leurs effectifs se gonfler — avant le 8 mai Zighout a sous ses ordres 200 hommes avec seulement 70 armes de guerre, entre mai et août, ils sont 500, tous armés d'un fusil de chasse —, ressentent eux aussi le contrecoup de la répression dont la population civile est la première victime. Sur le plan militaire, l'armée porte aux maquisards des coups terribles, elle réussit de nombreux accrochages. Des renforts sont venus appuyer le colonel Ducournau. Zighout a des morts et surtout les munitions manquent. Le moral des djounoud baisse rapidement. Les embuscades se multiplient. C'est l'été, les journées sont longues. Il faut se terrer.
    Les mesures préconisées sont très vagues sur le papier. « Réprimer brutalement... » Elles sont redoutables sur le terrain.
    La répression change très vite de caractère. On n'arrête plus de-ci de-là. On « ratisse ». Et la population en fait les frais. Le triangle El-Arrouch - Condé-Smendou - Philippeville est particulièrement touché. Le ratissage se présente sous trois formes : tuer à vue les civils soupçonnés, incendier les habitations et, surtout, atteindre la dignité des hommes à travers leurs femmes. Les viols ne sont plus isolés, mais systématiques.

    arrestation de masse à Philippeville après les évenements du 20 août 1955Certains colons participent activement à la répression. brandissant sa mitraillette Gratien Faure dit: « Moi, les Arabes, je les descends comme ça... » désigne des villages, fait des listes. Isella, maire redouté de Hamma-Plaisance, l'un des plus excités de la Fédération des maires, hostile à toute réforme, est lui aussi de la fête. Le climat dans le Constantinois est tel que certains appelés protestent contre les méthodes employées. Mais la terreur paye, en cette année 1955. Les hommes de Zighout, qu'ils s'adressent à des civils, les compromettent, ils les placent dans une situation inextricable. Si un indicateur les aperçoit, c'est la mort assurée.

    Alors les refuges se font plus rares, la population ne veut plus des maquisards. Les militaires incendient les mechtas où « l'on croit savoir » que le F.L.N. a trouvé refuge. Les Constantinois ne sont pas encore habitués à la répression. Terrorisés, ils ne veulent pas -comme on doit les comprendre!- sacrifier demeures et provisions à une cause qu'ils ignorent.

    Zighout et Ben Tobbal, qui n'ont toujours aucun contact extérieur, sont au bord de l'asphyxie. Ils analysent la situation générale: elle est terrible pour le F.L.N. En Oranie : rien. En Kabylie, après quelques opérations, c'est le silence incompréhensible. Dans l'Aurès, il y a encore des combats mais des renseignements transmis signalent que, depuis l'arrestation de Ben Boulaïd, il n'y a plus d'unité. Chaque chef de zone veut jouer au patron. L'Algérois ne donne pas de nouvelles.Zighout et Ben Tobbal sont acculés.

    « Il nous faut monter une offensive, dit Zighout, qui fera basculer la situation. Ou ça change ou on meurt. Lorsqu'on a commencé le 1er novembre, on ne savait pas qu'un jour on aurait toute la responsabilité sur nos épaules. Maintenant, c'est à nous de donner un coup de fouet à toute l'Algérie, j'ai besoin de m'isoler. Prends la direction de la région. Je te ferai signe dès que j'aurai pris ma décision. » a l'attention de son adjoit.

    Zighout reste seul près d'un mois. Il s'est réfugié à Zamane en plein massif de Collo, la région la plus sauvage de la côte algérienne. Il faut un mois à Zighout, le pieux, l'illuminé, le baroudeur, l'homme qui voulait faire une guerre « propre », pour prendre la décision d'une action qui restera dans la mémoire de ceux qui ont fait la guerre d'Algérie -d'un côté comme de l'autre- comme une des plus terribles, des plus horribles des opération.

    Le 20 juin, Zighout envoie une convocation à Ben Tobbal et à Ben Aouda

    « Amenez avec vous tous les effectifs que vous avez sous la main.»

    Le quadrillage du pays est tel que le voyage jusqu'à Zamane prendra plusieurs jours à Ben Tobbal et à ses 80 djounoud pour y arriver. Tout l'effectif de la région 2, soit à peu près 500 hommes armés, se retrouve à Zamane entre le 25 juin et le 1er juillet.

    En pleine forêt, Zighout convoque ses deux lieutenants, Ben Tobbal et Ben Aouda, Et Zighout expose longuement les résultats de sa « méditation ».

    « Voilà, c'est maintenant une question de vie ou de mort. Le 1er novembre, nous avions la responsabilité de libérer le pays. Nous étions des exécutants. Aujourd'hui nous sommes coupés de tout. Didouche est mort. La situation est catastrophique. L'ennemi nous poursuit jour et nuit. Avant, à la tombée du jour, nous étions en sécurité. Aujourd'hui, il y a des embuscades de nuit. Nous sommes incapables de monter des opérations militaires mais si rien ne change nous ne pourrons même plus survivre. De novembre à mai, nous n'avons eu ni désertions ni redditions. En juin, deux désertions m'ont été signalées. Le moral des djounoud est bas. C'est le commencement de la fin. Que dire du peuple ! Il est lui aussi démoralisé. Il y a des indicateurs partout. Chaque mechta où nous passons est signalée et la répression s'abat sur elle. Le moral s'effondre. Dans les autres régions, il n'y a aucune action. Il faut déclencher quelque chose. Le choix est simple: ou on fait une opération telle que ce sera le coup de fouet qui obligera toutes les régions à passer à l'action. Ou ce sera la preuve que la révolution est incapable d'acheminer le peuple à l'indépendance. Alors on combattra une dernière fois pour l'honneur. Ce sera une opération-suicide.»

    Ben Tobbal et Ben Aouda approuvent leur chef. Son analyse est conforme à la situation qu'ils ont pu juger sur le terrain ces dernières semaines.

    «Ce doit être un second 1er novembre, renchérit Ben Aouda, mais il nous faut pour cela des moyens que nous n'avons pas. Après les pertes que nous avons subies et la réaction de la population nous sommes presque en régression par rapport à novembre 1954 !»

    Zighout sait tout cela.
    « L'action que je vous propose, explique-t-il, doit être faite dans le cadre nord-africain. Ses répercussions ne doivent pas être uniquement algériennes. Ça va mal au Maroc. Le sultan est en exil. La répression bat son plein là-bas aussi. Notre opération devra être considérée comme un soutien algérien au Maroc. L'Algérie jusqu'à maintenant a toujours été en retard sur la Tunisie et le Maroc. Nous avons l'occasion de combler ce retard. En outre, le moral de l'intérieur augmentera. Mon idée est de faire participer tout le peuple. Avec ou sans armes. De diriger notre action sur toutes les villes de notre région. Fabriquez le maximum de bombes. Il faut préparer le peuple avec des pelles, des pioches, des couteaux. Il faut que les civils sabotent ponts et routes et, bien encadrés et galvanisés, ils se monteront à l'assaut.
    - Il faudrait monter l'opération en plein jour, dit Ben Tobbal, pour que l'effet psychologique soit plus grand et que l'opération ait l'éclat et le retentissement indispensables.
    - Mais nous allons au-devant de pertes énormes, fit remarquer, Ben Aouda.
    - Bien sûr, répondit Zighout: Il y aura des pertes très fortes mais, même si la moitié de la population est tuée, la révolution y gagnera car l'Algérie bougera. De toute façon, ça ne peut pas aller plus mal pour la révolution que maintenant.»

    Zighout est décidé à aller jusqu'au bout. Ses lieutenants l'approuvent. Les trois hommes, d'accord sur le principe, passent alors à la réalisation du projet. La situation est militairement un peu plus favorable que les semaines passées. En raison des troubles du Maroc, de nombreuses unités ont quitté le Constantinois. En outre, devant le silence quasi général des maquis, les autorités militaires ne sont pas loin de croire le mouvement F.L.N. écrasé. L'Aurès, qui a été le principal adversaire, se perd en d'obscurs règlements de comptes intérieurs et querelles de clans.

    Les trois chefs F.L.N. désignent un certain nombre de responsables armés qui encadreront la population. Car le but recherché est de lancer les civils contre les militaires. Que dans le Constantinois la révolte soit nationale et non plus seulement le fait de petites bandes armées. Les objectifs sont fixés : Philippcville, El-Arrouch, Oued-Zenati, Le Kroub, Collo, El-Milia, Djidjelli, Guelma, Bône. Des embuscades doivent être montées sur les routes nationales et départementales. Toutes les mines, tous les établissements industriels doivent être attaqués car il faut désarticuler l'infrastructure économique existante.

    Un seul ennemi : l'Européen, qu'il soit civil ou militaire. C'est la première fois qu'à l'échelle du commandement de région un pareil ordre est donné. Jusque-là les quelques victimes civiles européennes avaient été assassinées par des éléments isolés. Zighout, cette fois, est formel: « Il faut créer une situation d'insécurité et de peur telle que toute activité soit impossible en dehors des villes après cette action. Il faut faire peur ou mourir. »

    L'heure H est fixée au 20 août 1955, à midi pour frapper les esprits. C'est la date anniversaire de la déposition de Mohammed Ben Youssef, sultan du Maroc.

    Chacun regagne sa zone. Il faut maintenant décider cette population qui depuis la répression refuse toute aide au F.L.N. La décider à l'assassinat, à l'assaut aveugle, à la mort aussi.

    Ben Tobbal -tout comme Ben Aouda- réunit tous les militants armés ou non. Chaque chef de douar, de fraction, de tribu a été chargé de rassembler le peuple. Cela se fait sans trop de difficulté car presque tout le monde a été touché dans sa famille par la répression. Le climat est tel que, dûrement « chauffé », encadré, convaincu par les arguments du F.L.N., le peuple est prêt à les suivre. Il réagit mollement à l'idée de nationalisme et d'indépendance, mais dès qu'on lui soufflera l'idée qu'il peut assouvir sa vengeance - ce que ne manquent pas de faire les habiles responsables F.L.N.- il apportera son entière adhésion.

    L'opération doit durer trois jours. Le 20 août : offensives sur les villes. Le 21 : offensives contre les soldats et postes militaires. Le 22 : actions individuelles contre les colons et les «traîtres» algériens. Tout est prêt pour l'attaque. Tout est prêt pour l'insurrection.

    Ce 20 août 1955, à Philippcville et depuis 11 heures du matin dans les faubourgs et aux abords de la ville des dizaines de milliers d'Algériens se sont massés, encadrés par des soldats de l'A.L.N. en uniforme kaki et en armes. D'abord silencieux, les hommes montent le ton. La tension est grande. Les nerfs tendus à craquer. On parle de guerre sainte, d'Egypte. On dit que les Américains sont prêts à aider le F.L.N. On dit n'importe quoi. On s'agite. Des femmes et des enfants se sont mêlés aux hommes. Chacun excite son voisin. Le grand jour de la vengeance est arrivé...


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    1
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