• Le FLN condamne Yacef à mort et H'Didouche face à AbaneEn prison, à Barberousse, Yacef n'avait apporté aucun renseignement nouveau à la police. Le juge l'avait interrogé à plusieurs reprises sur l'organisation du F.L.N. Ce n'était pas que Yacef ne voulait pas parler, c'est qu'il ne savait rien. Il avait hébergé Rabah Bitat dont il ignorait même le nom, mais il ne l'avait fait que sous l'effet de la contrainte. Le juge ainsi que les policiers des R.G. avaient rapidement jugé le jeune homme intelligent, très détendu, apparemment sincère.

    « On pourrait s'en servir comme appât », avait lancé un inspecteur. Le cabinet Soustelle avait accepté le plan des policiers. Il suffisait de convaincre Yacef de travailler pour la police en échange de sa liberté et, éventuellement, de compensations sonnantes et trébuchan­tes. Cela ne semblait pas impossible. Au cours de ses différents interrogatoires, Yacef n'avait pas paru aux inspecteurs être un dur, un convaincu. Il n'avait récité aucun de ces couplets nationalistes que certains «irrécupérables» brandissaient comme une bannière. Au contraire, un type compréhensif et qui pourrait devenir coopératif !

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  • Mohammed Harbi, Ahmed Ben Bella, FLN

    Mohammed Harbi et Ahmed Ben Bella

    Mohammed Harbi à gauche et le président algérien Ben Bella, au siège du FLN à Alger en mars-avril 1964.


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  • Ben Bella, Abane, deux chefs de la révolutionAprès le 20 août 1955, les contacts avaient été rétablis avec toutes les régions et en particulier avec l'extérieur. Abane dont le rôle de coordination était admis par tous les chefs de maquis avait critiqué violemment la conception qu'avaient les six de la représentativité de «ceux du Caire». «Ce n'est que sur place que l'on se fait une idée de la révolution, et non à l'extérieur.» Dès le printemps de 1956, Abane et Ouamrane, outrés de n'avoir reçu aucune arme de l'extérieur -travail dévolu à Ben Bella-, écrivirent une lettre d'une violence extrême aux « frères » du Caire. « Ben Bella, Khider et Ait Ahmed nous avaient promis armes et finances, et au bout d'un an et demi on n'avait encore rien reçu. Qu'est-ce qu'ils foutaient là-bas, ces révolutionnaires de palace?» Le mot avait été lâché en avril 1956. Abane, devant le silence opposé à trois lettres d'appel au secours motivées par le dénuement en armes de l'Algérois, du Nord constantinois et de la basse Kabylie, avait envoyé au Caire le Dr. Lamine Debaghine avec mission de rappeler l'équipe F.L.N. à l'ordre et de superviser leur travail. Ouamrane et Abane échangèrent alors avec Ben Bella une correspondance tumultueuse. 

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  • Mohammedi Said

    Mohammedi Said, , un ex-Nazi au maquis de la révolution algérienne

    Mohammedi Saïd (1912-1994) est un curieux personnage. d'abord d'officier de l'armée française, il s'est engagé volontaire en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, Il a fait son temps de service en Allemagne nazie. il a fait partie de la légion de Hadj Aminé El-Hosseini, grand mufti de Jérusalem qui a créé les S.S. arabes, puis envoyé en mission de renseignement et sabotage en Algérie, mais il  a été arrêté dans la région de Tébessapar les forces françaises. Condamné aux travaux forcés et à l'emprisonnement à perpétuité. puis Libéré début 1952,

    dès sa sortie de prison, Il avait pris contact avec la Krim Belkacem.

    Un Krim, d'abord méfiant, mais rapidement séduit par le bonhomme qui semble intelligent, le salue bien bas et parle sans arrêt de religion, même si Krim est beaucoup plus intéressé par sa formation d'officier.

    Rapidement Krim envisage d'en faire son second. Il l'emmène partout en Kabylie pour qu'il se rende compte de la situation et qu'il puisse s'adapter à la lutte. Rapidement Mohammedi gravit les échelons. Krim ayant besoin de séjourner fréquemment à Alger, c'est Mohammedi qui le remplace lors de ses absences. Son intransigeance religieuse frappe la population, surtout les vieux qui sont impressionnés par le «saint homme» qu'est le lieutenant de Krim.

    Mais le saint homme s'oppose très vite aux «bagarreurs»: Sadek et Amirouche. Sadek, préfère demander sa mutation et rejoint Ouamrane dans l'Algérois. Ou à deux ils vont créer un maquis qui transformera la région en zone d'insécurité complète, à tel point que le nom de Palestro restera gravé dans la mémoire de tous les militaires qui «ont fait» l'Algérois et même, pour certain général, comme synonyme d'une défaite qui lui vaudra un blâme sérieux inscrit sur son dossier militaire.

    Il gardera son Stahlhelm casque allemand et sa mitraillette qu'il avait confiés à des militants du Nationalisme Algérien avant son arrestation et qu'il portera dans le maquis.


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  • Opération Oiseau bleu ou Opération la Force KL'opération «Oiseau bleu» eut en effet comme conséquence d'armer de façon ultra-moderne la quasi-totalité des hommes de Krim Belkacem.

    L'histoire de l'opération « Oiseau bleu », appelée aussi force K (K pour Kabylie), s'étend sur dix mois de fin novembre 1955 à septembre 1956. Sous les gouvernements généraux de Soustelle, puis de Lacoste. Elle explique le mystérieux silence de la Kabylie pendant près d'un an, l'absence presque totale d'opérations françaises d'envergure, alors que c'est la région tenue par le plus célèbre de tous les maquisards : Krim Belkacem. Elle explique aussi l'embrasement de septembre-octobre 1956 où l'armée française va subir quelques coups durs pieusement gardés secrets. il faudra les actions « parallèles » et concertées  du 11e « choc » et des hommes du 3e R.P.C. et du 1er R.C.P., du régiment action du S.D.E.C.E. alliés à ceux de Bigeard, pour interrompre une opération qui déjà frôlait la catastrophe.


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