• Instantanés d'Algérie: les "gusses" racontent

    Reportage: Thibault Lefèvre


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  • Le FLN condamne Yacef à mort et H'Didouche face à AbaneEn prison, à Barberousse, Yacef n'avait apporté aucun renseignement nouveau à la police. Le juge l'avait interrogé à plusieurs reprises sur l'organisation du F.L.N. Ce n'était pas que Yacef ne voulait pas parler, c'est qu'il ne savait rien. Il avait hébergé Rabah Bitat dont il ignorait même le nom, mais il ne l'avait fait que sous l'effet de la contrainte. Le juge ainsi que les policiers des R.G. avaient rapidement jugé le jeune homme intelligent, très détendu, apparemment sincère.

    « On pourrait s'en servir comme appât », avait lancé un inspecteur. Le cabinet Soustelle avait accepté le plan des policiers. Il suffisait de convaincre Yacef de travailler pour la police en échange de sa liberté et, éventuellement, de compensations sonnantes et trébuchan­tes. Cela ne semblait pas impossible. Au cours de ses différents interrogatoires, Yacef n'avait pas paru aux inspecteurs être un dur, un convaincu. Il n'avait récité aucun de ces couplets nationalistes que certains «irrécupérables» brandissaient comme une bannière. Au contraire, un type compréhensif et qui pourrait devenir coopératif !

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  • Ben Bella, Abane, deux chefs de la révolutionAprès le 20 août 1955, les contacts avaient été rétablis avec toutes les régions et en particulier avec l'extérieur. Abane dont le rôle de coordination était admis par tous les chefs de maquis avait critiqué violemment la conception qu'avaient les six de la représentativité de «ceux du Caire». «Ce n'est que sur place que l'on se fait une idée de la révolution, et non à l'extérieur.» Dès le printemps de 1956, Abane et Ouamrane, outrés de n'avoir reçu aucune arme de l'extérieur -travail dévolu à Ben Bella-, écrivirent une lettre d'une violence extrême aux « frères » du Caire. « Ben Bella, Khider et Ait Ahmed nous avaient promis armes et finances, et au bout d'un an et demi on n'avait encore rien reçu. Qu'est-ce qu'ils foutaient là-bas, ces révolutionnaires de palace?» Le mot avait été lâché en avril 1956. Abane, devant le silence opposé à trois lettres d'appel au secours motivées par le dénuement en armes de l'Algérois, du Nord constantinois et de la basse Kabylie, avait envoyé au Caire le Dr. Lamine Debaghine avec mission de rappeler l'équipe F.L.N. à l'ordre et de superviser leur travail. Ouamrane et Abane échangèrent alors avec Ben Bella une correspondance tumultueuse. 

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  • Opération Oiseau bleu ou Opération la Force KL'opération «Oiseau bleu» eut en effet comme conséquence d'armer de façon ultra-moderne la quasi-totalité des hommes de Krim Belkacem.

    L'histoire de l'opération « Oiseau bleu », appelée aussi force K (K pour Kabylie), s'étend sur dix mois de fin novembre 1955 à septembre 1956. Sous les gouvernements généraux de Soustelle, puis de Lacoste. Elle explique le mystérieux silence de la Kabylie pendant près d'un an, l'absence presque totale d'opérations françaises d'envergure, alors que c'est la région tenue par le plus célèbre de tous les maquisards : Krim Belkacem. Elle explique aussi l'embrasement de septembre-octobre 1956 où l'armée française va subir quelques coups durs pieusement gardés secrets. il faudra les actions « parallèles » et concertées  du 11e « choc » et des hommes du 3e R.P.C. et du 1er R.C.P., du régiment action du S.D.E.C.E. alliés à ceux de Bigeard, pour interrompre une opération qui déjà frôlait la catastrophe.


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  • L'opération «Oiseau bleu», Force K, quand la france arme l'ALN

    L'opération Oiseau bleu, tout commence par une mirifique « gamberge » du cabinet Soustelle. Cette Kabylie que Krim Belkacem a organisée depuis longtemps commence à bouger. Amirouche livre dans la vallée de la Soummam des combats meurtriers. La haute Kabylie va suivre. Il faut l'en empêcher. On a bien essayé de soutenir les chefs M.N.A., mais Bellounis a «ramassé une raclée» des hommes de Krim. Il tente dans le Sud une «reconversion». Alors pourquoi ne pas monter en Grande Kabylie un contre-maquis en utilisant des hommes sûrs, des super-harkis clandestins, qui lutteraient contre Krim en employant les mêmes armes? Aux membres de cette armée secrète on donnerait d'abord des mousquetons, puis des armes plus efficaces. Ces commandos clandestins se déplaceraient dans des zones soigneusement évitées par l'armée française et eux, des enfants du pays, sauraient bien débusquer ces maquisards que les unités classiques ne parviennent jamais à accrocher.
    Le Gouvernement général fait appel au service action du S.D.C.E. pour mettre le projet sur pied.

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